Plaidoyer pour les animaux – Vers une bienveillance pour tous

Ricard
La quatrième de couverture, à elle seule, est déjà un long cri douloureux. Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l’histoire de l’Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé. En plus de l’alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos). Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos concitoyens sur cette terre ? Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres.

En 370 pages, Matthieu Ricard, célèbre moine bouddhiste, auteur de nombreux ouvrages philosophiques et religieux, nous fait nous interroger sur nos pratiques, notre sens du partage, et nous ouvrir à l’altérité non humaine.

Douze chapitres aux titres révélateurs, dont « loin des yeux, loin du cœur », « tout le monde y perd », « le vrai visage de l’élevage industriel », « les mauvaises excuses », « le continuum du vivant », « la tuerie de masse des animaux », « le dilemme de l’expérimentation animale », « le trafic de la faune sauvage », « les animaux comme objets de divertissements », « droits des animaux, devoirs des hommes », sont autant d’appels à la bonté humaine. Il y avait déjà le remarquable livre « Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde » de Fabrice Nicolino (JNE), « Plaidoyer pour les animaux » de Matthieu Ricard, marque une nouvelle étape dans le long chemin vers la reconnaissance de nos amis non humains. La conclusion se veut plus douce, puisqu’elle nous laisse caresser l’espoir que « un nombre croissant d’entre nous ne se contente plus d’une éthique restreinte au comportement de l’homme envers ses semblables et estime que la bienveillance envers tous les êtres n’est pas un ajout facultatif, mais une composante essentielle de cette éthique. Il nous incombe à tous de continuer à favoriser l’avènement d’une justice et d’une compassion impartiales envers l’ensemble des êtres sensibles. La bonté n’est pas une obligation : elle est la plus noble expression de la nature humaine. »


Allary Edition – 370 pages – 20,90 € – www.allary-editions.fr
Contact presse : Elisabeth Trétiack-Franck. Tél. 06 84 97 65 56 – elisabethtretiackfranck@yahoo.fr
(Marie-Hélène Léon)