Oran, capitale algérienne des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables occupent une bonne place dans l’actualité écologique de cette rentrée… à Oran (Algérie).

 

par M’hamed Rebah

 

era_logo_neu_7565Du lundi 27 au mercredi 29 octobre 2014, se tiendra dans cette ville, au centre des Conventions, le 5e Salon international des énergies renouvelables, énergies propres et du développement durable (ERA 2014). Après les trois éditions tenues à Oran (la première s’était déroulée à Tamanrasset), cette manifestation fait maintenant partie des traditions de la capitale de l’Ouest algérien.

 

Le cinquième Salon est appelé à confirmer sa fonction de rendez-vous des opérateurs qui œuvrent dans les domaines des énergies renouvelables et du développement durable, qu’ils soient installés en Algérie ou à l’étranger. Organisé par Myriade Communication, sous le haut patronage du président de la République, et avec le soutien de la wilaya d’Oran, le Salon ERA est devenu, en fait, le moment privilégié pour savoir où on en est dans le développement des énergies renouvelables et énergies propres, et dans le développement durable, tout court.

 

Cette sorte d’« actualisation » est visible dans l’espace réservé aux expositions des entreprises et organismes, algériens ou étrangers, et se fait également à travers les communications présentées dans le cycle de conférences qui accompagne le Salon. La présence maintenant habituelle, dans le Salon ERA, des chercheurs et des étudiants indique l’importance accordée par les organisateurs aux deux segments complémentaires de la formation et de l’emploi dans ces filières. Le secteur des énergies renouvelables est indéniablement un gisement d’emplois qui reste encore quasiment inexploité en Algérie.

 

Selon les informations données par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), au Brésil, un pays qui occupe la deuxième position mondiale, après la Chine, en matière de création d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables, plus de 5,7 millions de personnes travaillent dans ce secteur. L’essentiel de ces emplois se concentre dans le secteur des biocombustibles, notamment de l’éthanol, le reste concerne le secteur éolien avec un montant de 1,2 milliard de réais (2,2 réais = 1 dollar) investis par le Brésil pour l’implantation de 10 parcs éoliens, alors que 3 autres devraient être ouverts d’ici 2017. En œuvrant à la promotion des branches industrielles liées au développement des énergies renouvelables, le Salon ERA a commencé à contribuer à défricher le terrain de l’emploi sur cette voie.

 

Il faut noter que le 5e Salon ERA a été précédé par un atelier méditerranéen sur les énergies renouvelables, le premier du genre, qui était organisé du 23 au 25 septembre, toujours à Oran, par le bureau régional pour la Méditerranée de R 20. L’annonce en a été faite par Rachid Bessaoud, directeur du bureau R 20 MED, en marge d’un atelier sur la modernisation de la gestion des déchets ménagers, ouvert mardi dernier à Ain El Turck. Les organisateurs prévoyaient la participation d’experts internationaux dans le domaine des énergies nouvelles et énergies propres, ainsi que des représentants d’institutions nationales et internationales activant dans le domaine, de même que celle d’institutions financières internationales telles que la Banque africaine de développement. D’après les chiffres de l’IRENA, en 2013, 214 milliards de dollars (165 milliards d’euros) ont été investis dans les énergies renouvelables.

 

Cet article a été publié dans le magazine algérien Reporters.