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Ce livre d’un agronome éclairé critique à juste titre l’agriculture conventionnelle (productiviste) dont l’approche réductionniste entraîne des rendements moins performants que l’agriculture biologique. Le mécanisme des cultures associées est bien expliqué, l’objectif d’une souveraineté alimentaire mis en avant. Les difficultés de la transition, passage d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologiques, sont bien recensées. La tonalité de l’ouvrage reste optimiste : on pourra nourrir 12 milliards d’habitants en 2100. Chacun peut agir à son échelle, et l’auteur recense toutes les possibilités de contribuer à une meilleure agriculture. Le livre comporte beaucoup de conseils judicieux, que ce soit pour les consommateurs, les municipalités ou l’Etat. Juste un petit bémol, Jacques Caplat oublie la dégradation actuelle du potentiel agricole et traite avec un mépris souverain la question démographique. Dommage, car toute analyse d’une transition écologique se devrait de montrer que tout est en interrelation. Notons que les conclusions partielles de chaque chapitre sont convaincantes et que le lexique constitue à lui seul une source documentaire appréciable.
Il est enfin important de remarquer que, tout au cours du livre, Jacques Caplat montre que la solution du problème de l’emploi passe nécessairement par la généralisation d’une agriculture biologique.
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Éditions Actes Sud – Domaine du possible , 158 pages, 17 € – www.actes-sud.fr
Contact presse : Régine Le Meur. Tél.: 05.62.66.94.63 – r.lemeur@actes-sud.fr
(Michel Sourrouille)