Sur les gravures pariétales préhistoriques, 27,6 % des animaux représentés sont des chevaux, devant 20,6 % de bisons ou 8,6 % de mammouths. L’âge du renne (3,5 % seulement) devrait s’appeler l’âge du cheval… Au Moyen Âge, on écrivait « un cheval, des chevals » avant que la langue évolue. Napoléon, comme les cavaliers de son époque, n’avait eu aucune empathie pour ses montures et les appelait toutes « Ali ». A la fin du XIXe siècle, Paris comptait plus de 85 000 chevaux pour 2,5 millions d’habitants. Bref, le cheval a porté et supporté l’homme tout au long de son expansion sur la planète. Il lui a donné sa force, sa rapidité et sa chair.
Ce numéro des Cahiers de Science & Vie (Rédactrice en chef, Isabelle Bourdial (JNE)) relate l’histoire passionnante de son exploitation et de son importance dans les cultures humaines, agrémentée d’une belle iconographie. Mais un encadré vantant les mérites de la viande de cheval, hors sujet et strictement utilitariste, fâchera plus d’un cavalier et d’un protecteur. D’autant que dans l’article, un porte parole des professionnels de la viande se permet de préconiser l’abattoir plutôt qu’une supposée « vieillesse misérable », sans qu’un point de vue moins partisan ne vienne rééquilibrer une affirmation aussi peu crédible. Bémol important sur le fond, mais qui n’enlève rien à la grande qualité de ce numéro des Cahiers de Science & Vie, qui montre à quel point l’histoire des civilisations s’est trouvée bouleversée et sublimée par un animal, un seul. Et si beau…
Marc Giraud
…
Les Cahiers de Science & Vie n°141, en kiosque, 5,95 €
Contacts : Sophie Mohami. Tél.: 01 46 48 18 78 – marketing.science@mondadori.fr
Giliane Douls. Tél.: 01 46 48 18 51 – giliane.douls@mondadori.fr