Au vu de son potentiel solaire, le créneau des énergies renouvelables semble être fait pour l’Algérie. Telle était la conviction générale lors du 4e salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, Era 2013, qui s’est déroulé à Oran du 28 au 30 octobre 2013.
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par M’hamed Rebah
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Même si, en Algérie, le pic pétrolier n’existe pas, comme s’est évertué à l’expliquer Ali Hached, conseiller du ministre de l’Energie, dans une intervention faite jeudi 31 octobre 2013 à la convention nationale sur l’énergie, organisée par le Front des forces socialistes (FFS), la solution pour l’avenir, mais qu’il faut engager dès maintenant – parce que 2030 ou 2050, « c’est demain », comme on se plaît à le dire -, est dans les énergies renouvelables. Cette conviction a été clairement perçue à l’occasion du 4e salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, Era 2013, qui a pris fin mercredi 30 octobre à Oran.
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La centaine d’opérateurs, algériens et étrangers, publics et privés, qui ont exposé ce qu’ils font, durant trois jours (du 28 au 30 octobre 2013), au centre des conventions d’Oran, et la vingtaine, et plus, de conférenciers qui ont présenté des communications à cette occasion, ont exprimé la même conviction chacun à sa façon.
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Pour les opérateurs, ce sont des contrats de partenariat qui ont été signés pour faire avancer le processus d’introduction des énergies renouvelables dans la vie pratique de tous les jours. Exemple : la création d’une société mixte entre les groupes algérien SOPREC, basé à Chlef, et allemand Eurosol Energy Solutions, basé à Ludwigshaffen, selon la formule 51 %/49 %. Cette société appelée Alener-Eurosol aura des bureaux à Bab Ezzouar (près d’Alger) et son unité de production ainsi que sa plateforme logistique et son centre de formation – ce dernier déjà agréé et opérationnel – seront implantés à Chlef. Autre exemple : la société OMEBAT, créée dans le cadre du partenariat algéro-italien, envisage d’intégrer les énergies renouvelables dans le projet de réalisation de 10 000 logements publics promotionnels à Oran.
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Pour leur part, les conférenciers se sont attachés à fournir les informations à travers des communications portant sur le créneau des énergies renouvelables, qui semble être fait pour l’Algérie, au vu de son potentiel solaire, selon le Pr Stambouli Boudghène et le Pr Samir Flazi de l’université des sciences et technologies d’Oran (USTO). Le potentiel de notre pays en énergies renouvelables et la nécessité de prendre cette voie résolument, ont été soulignés par Mme Aicha Adamou, experte en énergie, qui a montré à la fois les points faibles et les points forts dans ce domaine.
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Mme Nachida Kasbadji Merzouk, directrice de l’Unité de développement des équipements solaires (UDES), a recommandé vivement d’aller vers l’application des énergies renouvelables dans le secteur de l’eau à cause de la forte utilisation de l’énergie exigée par la production d’eau et par son épuration après utilisation. L’UDES a donné l’exemple en aidant l’Office national de l’assainissement (ONA) à doter ses stations d’épuration des eaux usées de panneaux photovoltaïques qui fournissent l’électricité pour l’éclairage extérieur et pour le bâtiment. L’ONA, à son tour, s’est mis à la valorisation énergétique des boues d’épuration. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural également a accordé une bonne place dans son programme de renouveau rural aux énergies renouvelables.
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Mais, disent les experts, aucune ressource ne sera en mesure de se substituer totalement au pétrole dans le mix énergétique. Dans son intervention devant les militants du FFS, Ali Hached a fait savoir qu’à l’horizon 2030-2040, le mix énergétique, en Algérie, sera constitué pour près de 50 % par le pétrole et le gaz naturel et 20 % par le charbon, c’est-à-dire, au total, à près de 70 % par les énergies fossiles. Les énergies renouvelables représenteront 25 % et le nucléaire 8 %, avec la mise en service de deux centrales de 1 000 MW chacune à l’horizon 2025. Le mix énergétique évoqué par le conseiller du ministre de l’Energie concerne visiblement la consommation des diverses sources d’énergie envisagée après 2030 et pas seulement la production d’électricité, pour laquelle le programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en février 2011 a prévu une part de 40 % (et non pas 25 %) en 2030 pour ces sources d’énergie. A moins que ce programme ait été modifié, ce qui est peu probable.
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Cet article est paru dans Reporters (quotidien algérien).
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