Algérie : pour promouvoir son utilisation, l’électricité solaire a besoin de communiquer

Chaque jour, ou presque en Algérie, tombe une information sur les opérations d’électrification rurale … solaire, menée par qui ?

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par M’hamed Rebah

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On pense spontanément à Sonelgaz, à travers Kahrif. En réalité, ce travail de fourmi pour la promotion de l’utilisation de l’énergie solaire est l’œuvre de la Direction générale des forêts. La dernière : bientôt, ce seront 80 habitations rurales des communes de Ras El Miaad, d’Ech Chaiba et de Besbes, dans la wilaya de Biskra, qui auront l’électricité solaire. Cette action, selon l’APS, qui cite les propos du conservateur des forêts de la wilaya de Biskra, Abdellatif Chikouche, « se fera à titre gracieux, en faveur des familles des régions rurales qui bénéficieront de conseils relatifs à l’utilisation de ces équipements solaire s». L’action sera élargie pour toucher 600 autres familles, relevant de plusieurs communes de la wilaya. C’est une grande opération engagée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans le cadre du programme national de renouveau rural. Elle vise à améliorer les conditions de vie de la population rurale et à freiner l’exode rural.

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Pour le moment, les agriculteurs et éleveurs qui ont reçu ces kits solaires sont les seuls particuliers à être familiarisés avec le solaire avec les populations qui se trouvent dans le sud du pays dans les villages enclavés où Sonelgaz a installé des panneaux photovoltaïques (pas directement sur les maisons) pour alimenter un réseau électrique et fournir le courant qui permet d’avoir l’éclairage et de faire fonctionner deux ou trois appareils électroménagers, généralement le téléviseur et le réfrigérateur.

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En dehors de ces zones rurales et même désertiques, où l’on peut croiser un panneau photovoltaïque ou un chauffe-eau, le paysage en est quasiment totalement dépourvu dans le milieu urbain et périurbain où, pourtant, la densité de population est très forte et où le boom de la construction, collective et individuelle, a été impressionnant ces dernières années.

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L’action volontariste de l’Etat s’est donc limitée à la population rurale et aux activités agricoles. Les pouvoirs publics n’ont pas encore réussi à imprégner les projets de construction de logements des objectifs contenus dans le programme national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (on a tendance à oublier ce deuxième terme de l’intitulé) lancé depuis bientôt maintenant quatre ans, puisqu’il a été adopté en Conseil des ministres en février 2011.

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Quant aux particuliers, leur première idée concerne le nombre de magasins à mettre sous la villa et non pas les panneaux photovoltaïques à placer sur le toit. Or, le panneau photovoltaïque présente au moins deux avantages : aux plans écologique, «propre», et énergétique, « indépendant ».

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En fait, seuls les spécialistes et quelques journalistes, en plus des professionnels dont c’est le travail quotidien, savent ce qu’il y a dans ce programme. La culture du solaire, et, d’une façon plus générale, des énergies renouvelables, est confinée dans ces milieux. Un programme d’une portée aussi stratégique que celui des énergies renouvelables n’a pas été accompagné d’un effort de communication correspondant pour le faire connaître et gagner l’adhésion et la participation de la population à la réalisation de ses objectifs. Il est vrai que le dispositif qui intéresse directement le public n’est pas encore complet. Peu de gens savent s’il existe des incitations à l’installation d’un panneau photovoltaïque ou du chauffe-eau solaire par un particulier et en quoi consistent ces incitations qui portent pour l’essentiel sur les tarifs de rachat de l’électricité solaire. D’ailleurs, combien sont-ils ceux qui ont eu vent du principe du tarif de rachat ? Le particulier qui produit son électricité à partir de panneaux photovoltaïques et ne la consomme pas entièrement, peut la vendre à Sonelgaz qui la met dans son circuit de distribution. Un grand travail de communication est à faire dans ce sens. Le Salon ERA 2013 qui se tient les 28, 29 et 30 octobre 2013 à Oran sera l’occasion de connaître encore mieux le monde des énergies renouvelables et les opportunités qu’elles présentent en Algérie.

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Cet article est paru dans Reporters (quotidien algérien).

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