Qui peut croire à un tel titre alors que les guerres sont depuis toujours des catastrophes pour les hommes et l’environnement ? Ces missions militaires au service de la biodiversité existent pourtant, notamment depuis la chute du mur de Berlin, où certaines armées ont dû justifier leur présence sur le terrain et leur budget, mais pas uniquement.
En effet, la conservation, la défense ou la remise en état de la biodiversité peuvent être de sérieux atouts dans la prévention des conflits. Les zones démilitarisées comme entre les deux Corées peuvent devenir des paradis de biodiversité de fait. Des interventions militaires s’envisagent également dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces qui alimente le terrorisme local, contre le dégazage des pétroliers en mer ou dans le cadre de la préservation des ressources naturelles du pays. Les moyens technologiques et les effectifs des armées peuvent alors servir à protéger la biodiversité.
Les organismes internationaux ne s’y trompent d’ailleurs pas : la biodiversité est devenue un enjeu géostratégique. Il est donc préférable d’encadrer les interventions par des conventions ou des traités, jusque dans les actions armées, pour que cette puissance d’intervention soit utilisée, si l’on peut dire, « à meilleur escient ». Un ouvrage intéressant sur un sujet rarement abordé.
…
Edp sciences : 19 € – www.edpsciences.org
Contact presse : Aurélie Chastaingt. Tél.: 01 69 18 69 80
aurelie.chastaingt@edpsciences.org
(Christine Virbel)