Cet article a été publié dans La Nouvelle République (Algérie) du mercredi 12 septembre 2012 (page écologie).
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par M’hamed Rebah
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Dans la composition du gouvernement, annoncée le 4 septembre 2012, il y a – bonne surprise pour les écologistes algériens – un secrétariat d’Etat à l’Environnement. Ce n’est pas une nouveauté absolue, mais il faut avoir une très bonne mémoire (ou des archives à portée de main) pour se rappeler qu’en janvier 1996, le gouvernement comprenait (pour la première fois dans l’histoire institutionnelle de l’environnement en Algérie) un secrétariat d’Etat à l’Environnement (dont le titulaire était Ahmed Noui, actuel ministre, secrétaire général du gouvernement), rattaché à l’époque au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
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L’environnement dispose, pour la deuxième fois, d’une structure propre, même si elle n’est toujours pas totalement autonome puisque le secrétariat d’Etat à l’Environnement est maintenant rattaché à l’ancien ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, auquel a été ajoutée la Ville, confié à Amara Benyounès. Mais c’est un énorme progrès.
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L’autre avancée de taille réalisée par le secteur de l’environnement à la faveur du changement gouvernemental, est dans la nomination d’une femme à ce poste, Dalila Boudjemaa. Ce n’est pas tout : cette femme a fait toute sa carrière dans l’environnement et arrive à ce poste par une voie professionnelle et non par le système de répartition entre les partis politiques. Elle est «à la place qu’il faut», pour reprendre un très ancien slogan politique («l’homme qu’il faut à la place qu’il faut»), lancé dans années 80, mais très rarement appliqué. Femme de terrain au départ, dans l’Agence pour la protection de l’environnement (ANPE, créée en 1985 et dissoute en 1994) que dirigeait le regretté Abdelhalim Mostefaï, Dalila Boudjemaa a été, durant près d’une dizaine d’années, directrice générale de l’environnement, avant d’entrer au gouvernement. Autant dire que Dalila Boudjemaa a une maîtrise parfaite des problèmes d’environnement qui se posent à notre pays. Il reste que le défi pour elle est immense : agir vite et bien pour rattraper les retards accumulés dans la prise en charge de ces problèmes et mettre, enfin, en œuvre une véritable politique de l’environnement avec la participation du mouvement associatif. C’est ce qu’attendent les écologistes.
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