Que peut bien faire au ministère de l’Ecologie une ministre venue d’on ne sait où ?
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par Alain Hervé
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On peut craindre de l’ENA, pépinière de technocrates bureaucratiques, qui n’ont jamais mis les mains dans la réalité.
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Se prononcer pour le sacrifice de terres agricoles et de ceux qui les cultivent au profit d’un aéroport inutile, voilà le mépris de l’écologie clairement exprimé.
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Se prononcer en faveur de la production d’électricité nucléaire, avec les immenses risques que cela suppose est criminel.
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Nous voilà clairement engagés dans une trajectoire technologique obscurantiste. Qu’un ministre du redressement de l’industrie obsolète plaide pour le gaz de schiste, le nucléaire et l’automobile cela peut répondre à une vision politique rétrograde. C’est son rôle de ministre passéiste, mais qu’une ministre de l’Ecologie ne sache pas tenir, au moins en apparence, un discours cohérent avec les valeurs qu’elle est censée défendre, c’est minable.
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Madame, avez-vous entendu parler de l’urgence de promouvoir une politique agricole qui ne produise pas une nourriture chimique désastreuse pour la santé publique. Et l’agriculture n’est qu’un chapitre de vos attributions. Vous avez un rôle à jouer. Vous avez des causes à défendre. L’écologie n’est pas une note en bas de page des grandes orientations politiques et économiques. L’écologie est première. L’écologie c’est le seul avenir possible. L’écologie c’est le progrès.
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Si vous n’êtes pas capable de promouvoir ce progrès, démissionnez.
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Cet article a été publié sur le site du Sauvage.
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