Les animaux rares de Besançon

Située dans les fortifications de Vauban dominant la ville, la Citadelle de Besançon regroupe trois musées et accueille 250 000 visiteurs par an. Son parc zoologique, qui a pour vocation la conservation des espèces menacées, abrite ses espèces rares, exotiques et locales. Parmi elles, le grand hamster d’Alsace, pour la protection duquel la France ne fait rien….

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par Marc Giraud

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Pour le grand public, les hôtes les plus spectaculaires du parc sont certainement les fauves (tigre de Sibérie et lions d’Asie) et les 23 espèces de primates, des singes comme les géladas et des lémuriens, parmi lesquels le propithèque couronné et le grand hapalémur. À l’opposé, l’insectarium (qui est le plus grand de France) présente des espèces de petite taille, et la ferme des espèces domestiques qui plaisent beaucoup aux enfants. Chez les oiseaux cohabitent des calaos, des ibis, des martins de Rothschild ou des perroquets, rares eux aussi.

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Apron du Rhône - photo Citadelle de Besançon

Quant aux mammifères, certains sont totalement inconnus du public, notamment ceux d’Asie du Sud-Est : le cerf du Prince Alfred, un des plus petits cervidés du monde, dont il ne reste que 2 500 individus dans la nature ; le sanglier des Visayas, endémique de deux îles Visayas aux Philippines, en danger critique d’extinction. Des naissances ont eu lieu dans la Citadelle, ce qui est un beau succès pour les soigneurs.

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Parmi les espèces de France, citons l’écrevisse à pattes blanches et l’apron, un poisson endémique de la vallée du Rhône et de ses affluents, qui prospère dans les aquariums et fait l’objet de relâchers dans la nature.   Enfin, le très symbolique grand hamster, dont il n’existe plus que 450 exemplaires libres sur un tout petit territoire dans notre pays, fait l’objet d’un élevage. Mais sur le terrain, les projets d’infrastructures se multiplient, les monocultures de maïs restent trop présentes, et rien de sérieux n’est entrepris par le ministère dit de l’Ecologie pour la protection de cet animal, qui a pourtant le même statut juridique de protection que l’ours, le loup et le lynx… La France est sous le collimateur de l’Europe pour son incurie, et les amendes coûtent très cher. Vu la dégradation du milieu naturel de l’animal, pour les responsables de la Citadelle, il n’est aujourd’hui pas envisageable de le réintroduire en France…

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Grand hamster d’Alsace, copyright JY Robert, Citadelle de Besançon

On ne peut parler de grand hamster sans évoquer un autre élevage, celui de l’héroïque Jean-Paul Burget, président de l’association Sauvegarde Faune sauvage, soigneur indiscipliné ayant été remercié du zoo où il travaillait pour oppositions sur l’éthique, et désormais cantonnier. Après sa tournée très matinale, à midi il fait le tour des marchés, récupère les légumes invendables et s’occupe des animaux de son centre de sauvegarde, gère ses trois élevages de grands hamsters, quand il n’organise pas des expéditions anti-braconniers en Afrique. Lui aussi espère revoir prospérer un jour le grand hamster dans son milieu naturel. Et il se bat…

Association de Jean-Paul Burget : http://www.sauvegardefaunesauvage.fr/

Citadelle de Besançon : www.citadelle.com

Contacts presse : Marie-Pierre Papazian 03 81 87 83 37
marie-pierre.papazian@citadelle.besancon.fr

Agence Bonne Réponse Marie Tissier et Sonia Bernet 04 72 40 54 10, s.bernet@bonne-reponse.fr

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