Newsletter JNE Rio+20 N° 12

Voici la 12e édition de la newsletter Rio+20 des JNE, en direct de Rio

par Christel Leca

Les JNE en direct de Rio+20 !
Un groupe de 13 journalistes est à Rio de Janeiro depuis le 15 juin. Découvrez leurs reportages ici, lisez-les sur le site des JNE et suivez l’actualité sur facebook.

Le G20 reprendrait il la main ?
par Dominique Martin-Ferrari

Dans l’immense jeux de rôle que constituent ces réunions diplomatiques désormais ouvertes à la presse, il faut comme au poker prendre la main. C’est ce que vient de faire le Brésil en nous offrant un texte bouclé et révélé entre 13 et 15 h locales. Mais, en fait, ce texte qui sera soumis ensuite aux chefs d’Etat pour amendements, a évité le débat sur la croissance verte. Le Brésil se permettait ainsi de ne pas prendre la responsabilité du choix entre croissance, économie responsable , maintenant ainsi le « sustainable devlopment » en espérant en reformater les indicateurs. Mais le G20 plane sur Rio
Comme s’interroge ATTAC, « Rajoutés à l’ordre du jour du G20, le développement durable et la croissance verte vont être discutés à vingt pays avant de l’être à 194 ? Les propositions du G20 seront-elles à prendre ou à laisser ? Le multilatéralisme sera-t-il séquestré par les grandes puissances politiques et économiques au détriment des populations et de la nature ?” Les chefs d’Etat sortis tout droit du G20, arrivant à Rio, pourraient être tentés d’ajouter quelques mesures au texte actuellement sur la table et l’on sait que ce qui vient du G20 n’est pas particulièrement néolibéral. D’autant qu’à Rio pour l’instant, si on ne parle pas d’économie verte officiellement, on débat des financements innovants mais en destination de la relance et non plus des « causes » auxquels ils étaient destinés , en faisant silence, on occulte toute régulation.
Article du 19 juin à lire sur le site des JNE.

A Rio+20, les propositions de la société civile pour faire émerger l' »économie verte »
par Sara Sampaio

A quelques jours du lancement du sommet Rio +20, la société civile a été invitée par le gouvernement brésilien à faire entendre sa voix sur une série de sujets, dont celui de l’économie verte. Dans le même temps, la définition même de l’économie verte divise les pays.
Article publié dans La Tribune le 18 juin.

ODD, océans, dialogues… Les acquis par le texte mis sur la table des chefs d’état
par Dominique Martin-Ferrari

– Les ODD (les objectifs du développement durable) prendraient la main sur les ODM qui s’achèvent en 2015. Un stearing comittee de trente personnes pourrait les conduire. A l’initiative de cette mesure, l’Allemagne qui s’échappe par cette proposition, de la structure onusienne. 30 n’est pas 153, mais à nouveau, est recherchée l’efficacité, car il va falloir aller vite. En attente de la clôture : un processus précis avec une feuille de route et un calendrier (échéance fin 2014 ?). On repartirait sur du fondamental sans incantation politique.
– Océans : recul sur la régulation des pêches, mais encadrement des accords de Nagoya sur les aires protégées et extension de la législation de la mer, à la haute mer (protocole adjoint au droit de la mer )
– les dialogues : l’initiative des fameux « jours sandwichs » est plutôt une réussite (verre à moitié vide à moitié plein). A défaut ils sont un véritable bol d’air ( voir papier : le dialogue s’enclenche t il ?)
– OME  : l’Etat français a poursuivi depuis trois mois sa quête du graal sur ce point. Sa diplomatie a réussi à étendre le projet à l’Europe, la francophonie et quelques petits Etats… Mais cet effort (notamment de communication) risque de renforcer le sentiment d’échec. Malgré vingt ans de réflexion, les temps sont encore trop verts pour cette mesure et surtout comment la financer ? On s’oriente donc vers un élargissement du PNUE en une agence spécialisée, dont le nombre des participants passerait à 153, au lieu de la vingtaine de volontaires actuels. Par ailleurs les Africains demandent le rapatriement de toutes les divisions à Nairobi, dont celle de Paris.
– le Conseil du développement durable : il ne semble pas reconduit pour l’instant, et pourrait être remplacé par un forum des ministres au sein de l’Ecosoc
– Qui fait quoi : le Canada bloque et même pour la première fois se retire de ses engagements. (d’où l’importance d’adopter le principe de non régression. Le G77 que l’on disait partagé (Bresil, Chine, Inde..) resserre ses liens. L’Europe s’isole.
Article publié aujourd’hui sur le site des JNE.

L’économie verte déraille à Rio+20
par Gilles van Kote

La conférence des Nations unies sur le développement durable, qui doit se dérouler du mercredi 20 au vendredi 22 juin à Rio de Janeiro, sera-t-elle jouée avant même d’avoir débuté ? Lire la suite de l’article paru dans Le Monde le 19 juin.

Brice Lalonde : « La planète a besoin d’une voix forte à Rio »
par Olivier Nouaillas
Vingt ans après Rio 92, la mégapole brésilienne est à nouveau le théâtre du Sommet de la Terre, du 20 au 22 juin. Coordinateur exécutif de la conférence, Brice Lalonde répond à nos questions sur les enjeux de l’évènement planétaire, dont les objectifs fixés par l’ONU sont d’instituer une meilleure gouvernance mondiale environnementale et de renforcer l’économie verte.
Article d’Olivier publié le 19 juin sur Lavie.fr.

Dialogues
par Dominique Martin-Ferrari

Ce que l’on a appelé les « jours sandwiches » parce qu’ils prenaient place entre les négociations et l’arrivée des chefs d’Etat, se sont habillés du joli nom de « dialogues ». L’initiative était brésilienne : il s’agissait de donner la parole à la société civile. Ces dialogues avaient été préparés trois mois auparavant par des échanges internet. Il suffisait de s’inscrire en ligne, de poster des recommandations et un panel d’universitaires animait le forum . Ensuite, on votait sur les propositions majoritaires. Les règles du jeu n’ont jamais bien été expliquées et le succès de l’opération aurait pu être bien plus grand. Mais il s’agit d’une première. Cent propositions sont sorties de la consultation, et ont alors été mises dans les réseaux sociaux. Durant 15 jours, 65 000 personnes ont pu voter. Rassemblées, les propositions ont fait l’objet de quatre tranches de trois heures de débat au Rio Centro devant environ 2000 personnes. A la fin de chaque débat, le panel d’experts qui avait échangé sur des thèmes complexes (finances, économie du développement durable, droits …) identifiait trois propositions : la première choisie par les votes internet, la seconde par le vote du panel, la 3° par le vote de la salle. Les Brésiliens valident les recommandations et les déposeront sur la table des chefs d’Etat. Elles seront remises à l’ouverture de la séance officielle aux chefs d’Etat. Les résultats de ces consultations seront inscrits au compte rendu de la réunion de Rio : des pays pourront les choisir et mettre en scène leur application, s’appuyant sur cette nouvelle légitimité. Le processus peut faire sourire tel qu’il est aujourd’hui. Mais il est à suivre, car cette forme de démocratie directe pourrait être utilisé plus souvent et conduire à une participation élargie aux négociations puisqu’il faut bien trouver des forces de médiations entre les ONGs souvent accusées ici, d’être « institutionnalisées » et transformées « en experts ».
Article publié aujourd’hui sur le site des JNE.

A la conférence de Rio, les mots nature, pollutions et biodiversité disparaissent dans l’indifférence genérale
par Claude-Marie Vadrot

Désormais à Rio où les délégations se livrent depuis lundi soir aux délices du désaccord égoïste et nationaliste, il est des mots qu’ils ne faut plus prononcer : exit la protection de la nature, exit la biodiversité, les questions de pollution de l’air ou de l’eau, exit les destructions des écosystèmes, de l’environnement ou des forêts. On ne parle plus qu’économie.
Article paru dans Politis.fr le 19 juin.

Complexe sidérurgique de Thyssen Krupp : emblème d’un développement insoutenable ?
par Sophie Chapelle

Les habitants du quartier de Santa Cruz à Rio l’appellent « la pluie d’argent ». Cette poussière de métal recouvre les maisons et les rues. Elle est présente partout, jusque dans les organismes, provoquant des maladies respiratoires, des infections oculaires, des maladies de la peau.
Reportage publié sur le site des JNE aujourd’hui.

Christel Leca, JNE, 19 juin 2012, 20h, Rio de Janeiro

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