La bio risque-t-elle de perdre son âme en voulant se développer à tout prix ? Dans ce numéro, ce magazine, diffusé dans les magasins bio, jette un pavé dans la mare et n’hésite pas à porter une critique virulente contre la position de l’association Cosmebio qui a accepté que les produits fabriqués par ses adhérents soient commercialisés en Chine. Le problème, c’est que la Chine est susceptible de tester les produits importés sur des animaux. Une enquête approfondie qui donne la parole aux différents protagonistes de cette affaire : le président de Cosmébio, une représentante d’Ecocert et même une responsable de l’association de défense des animaux One Voice… qui tous, tentent de ménager la chèvre et le chou chinois en expliquant qu’il n’est pas sûr que ces tests sur les animaux seront réellement menés, que les fabricants de cosmétiques bio ne peuvent se permettre de ne pas aller sur le marché chinois et que peut-être leur présence sur ce marché réussira à faire évoluer les pratiques. En parallèle, le magazine réaffirme l’engagement de ses lectrices (forcément convaincues puisqu’elles font la démarche d’aller dans des magasins spécialisés) et de certains acteurs de la bio en publiant les résultats d’une enquête qui montre un désir de conserver une bio exigeante sur le plan éthique et écologique.
(Carine Mayo)
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