Assises chrétiennes de l’écologie : « moins de biens, plus de liens »


par Jean-Claude Noyé

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Pourquoi des Assises « chrétiennes » de l’écologie ? Y aurait-il une approche spécifiquement chrétienne de l’écologie ?, demandent invariablement les collègues qui nous interviewent, le Père Jean-Luc Souveton, prêtre du diocèse de Saint-Etienne, et moi, journaliste à Prier (groupe La Vie/Le Monde), les co-organisateurs de cet événement qui rassemblera les 11, 12 et 13 novembre 2011, à Saint-Etienne, un bon millier de personnes dont 400 jeunes.

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A cette question, Jean-Luc répond que ce sont bien des assises chrétiennes de l’écologie et non des assises de l’écologie chrétienne car celle-ci n’existe pas plus que n’existe (en France du moins) un parti politique chrétien. « Et tout en n’avançant pas masqués, nous savons que l’écologie est portée par beaucoup de gens d’horizons divers avec qui nous voulons échanger et dialoguer », précise-t-il.

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Quant à moi, je rappelle que l’idée est née du succès étonnant des précédentes assises chrétiennes du jeûne qui ont réuni, en février 2010, huit cents personnes venues des quatre coins de France et même de Suisse et de Belgique. Et j’explique que nous avons voulu mettre dans le coup un public – les simples fidèles comme la hiérarchie catholique – qui, au lieu d’avoir une longueur d’avance en matière d’écologie, a, hélas, une longueur de retard. Retard que rien, absolument rien – pas même les fameux versets de la Genèse (« Dominez la Terre»), trop rapidement ou abusivement interprétés – ne saurait justifier.

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Notre but est triple. D’abord, alerter sur la réalité sur l’ampleur de la crise écologique ceux et celles – et il n’en manque pas – qui voudraient encore croire que ce n’est pas si grave que cela, « la preuve, Claude Allègre a dit que … » Ensuite, montrer l’articulation entre la crise écologique et la crise du sens. Car, pour nous, l’écologie ne saurait se réduire à un simple environnementalisme. Elle appelle de nouveaux modes de vie, un nouveau rapport au monde, moins dualiste et moins prédateur, qui s’enracine dans la foi religieuse et une démarche spirituelle, à tout le moins dans une nouvelle intériorité. Ce que d’aucuns appellent l’écologie intérieure.

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Enfin, nous entendons bien proposer des pistes concrètes d’action via notamment une quarantaine d’ateliers qui s’intéresseront tant aux expériences menées par le mouvement dit de la « transition » qu’à celles conduites par les moines bénédictins de la Pierre-Qui-Vire, celles entreprises par les paroisses vertes en Suisse et en Allemagne. Ou encore celles de retour-recours à la terre nourricière, sous la férule de l’association Terre de liens.

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Loin d’être un évènement catho-catho, le rassemblement de Saint-Etienne – sept conférences, trois tables rondes – aura pour fil conducteur le slogan « Moins de biens, plus de liens », aux racines tout autant évangéliques qu’écologiques. Il donnera la parole aussi bien à des militants de base – dont des anti-nucléaires convaincus et des représentants du collectif « Faucheurs volontaires d’OGM » – qu’à des théologiens, philosophes et journalistes d’investigation (Hervé Kempf, Marie-Monique Robin). Avec deux invités phare : Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi. L’un chrétien, l’autre non.

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L’illustration que ce qui nous importe avant tout, c’est de favoriser le dialogue entre tous les hommes de bonne volonté et de construire avec eux des synergies susceptibles de renverser le cours funeste des choses. Car, n’est-ce pas, la planète ne peut plus attendre ….

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Pour consulter le programme complet des adultes et celui destiné spécifiquement aux jeunes, ainsi que pour s’inscrire, consulter le site : www.prier.presse.fr

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Cet éditorial, comme tous ceux de ce site, n’engage que son auteur.

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