Déposez les armes !

Le site des JNE n’a pas pour vocation de reprendre les communiqués des associations. Nous avons cependant décidé de faire des exceptions pour des communiqués émanant d’associations locales, peu reprises par les médias nationaux, comme celui ci-dessous.

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3 octobre 2011

Le 18 août dernier, un Circaète Jean-le-Blanc est récupéré blessé au bord de la départementale à la sortie du Vigan, puis transmis au Centre de soins de Ganges (Hôpital pour la faune sauvage Garrigues- Cévennes). La radiographie réalisée met en évidence 2 plombs de chasse, l’un dans la cuisse de l’oiseau et l’autre ayant fracturé l’aile. En cours de soins, son rétablissement reste incertain à ce jour.
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Ce nouveau cas s’ajoute à une liste déjà longue depuis le début de l’année, et témoigne que le tir illégal d’espèces protégées est malheureusement encore pratiqué. Nous tenons à dénoncer ces actes criminels afin que cesse le braconnage touchant l’avifaune gardoise.

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Depuis janvier 2011, au moins 39 oiseaux d’espèces protégées ont été trouvés abattus dans le Gard : 31 trouvés morts, 4 ont dû être euthanasiés et 4 ont reçu des soins. Cette liste est non exhaustive car elle ne concerne que les individus retrouvés :

– Aigle de Bonelli : 1 (tué en limite Gard/Hérault) – Balbuzard pêcheur : 1 – Buse variable : 4 – Chardonneret élégant : 2

– Circaète Jean-le-Blanc : 1 – Cygne tuberculé : 2 – Epervier d’Europe : 1 – Faucon crécerelle : 1

– Flamant rose : 20 – Héron bihoreau : 1 – Hibou Grand-Duc : 3 – Tadorne de Belon : 1 – Tourterelle turque : 1

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Nous rappelons que tous ces oiseaux sont des espèces protégées selon l’Arrêté ministériel du 29 octobre 2009 ; en conséquence de quoi, le tir de tels oiseaux est puni par la loi et passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende (article L 415-3 du Code de l’Environnement). Certaines espèces patrimoniales sont particulièrement rares, notamment l’Aigle de Bonelli (31 couples en France en 2011) qui bénéficie d’un Plan National d’Actions (PNA-AB). La disparition d’un individu est non seulement regrettable pour l’espèce mais anéantit aussi un effort collectif considérable.

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L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, organisme public habilité à exercer un pouvoir de police de l’environnement, a été saisi dans la plupart des cas. Le COGard va porter plainte afin que des enquêtes soient menées systématiquement.

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Ces destructions volontaires sont déplorables et portent atteinte au respect même de la vie, valeur qui semble avoir été oubliée par certains. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons faire part de notre mécontentement, en espérant éveiller la curiosité de chacun sur la faune et la flore qui nous entoure.

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Pour le COGard, le Président Mike Paramor
Contact presse: Bérenger Remy, bremy@cogard.org, 04 66 63 85 74 Crédit photo: Geoffrey Monchaux (COGard); Hôpital pour la faune sauvage Garrigues-Cévennes, Ganges
Centre Ornithologique du Gard
Membre de MERIDIONALIS – Union Naturaliste en Languedoc-Roussillon
COGard, Champ de Foire 30 190 Saint-Chaptes Tél./Fax : 04.66.63.85.74 – E-mail : assoc@cogard.org – site : www.cogard.org

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