Sept mois qui ont changé le monde


….par Laurent Samuel

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Un tremblement de terre et un séisme au Japon, qui déclenchent l’une des pires catastrophes nucléaires de l’histoire, Fukushima.

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Un « printemps arabe », qui entraîne la chute des dictateurs Ben Ali et Moubarak.

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Une intervention militaire en Libye contre un autre dictateur, Khadafi, tandis que la répression féroce en Syrie ne suscite que peu de réactions de la communauté internationale.

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L’élimination d’Oussama Ben Laden au Pakistan.

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La Grèce en quasi-faillite et, malgré l’accord conclu le 21 juillet, des incertitudes persistantes sur l’avenir de l’euro et de l’Europe, avec le spectre d’une crise économique plus forte que celle de 2008.

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Une sécheresse et une famine sans précédent depuis 30 ans dans l’Est de l’Afrique.

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Près de 100 personnes massacrées dans un pays vu jusque là comme un havre de paix, la Norvège.

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Un « incident » dans une chambre d’hôtel de Manhattan, qui, vérifiant la théorie de l’« effet papillon », bouleverse la donne pour l’élection présidentielle française de 2012 et propulse pour la première fois une femme à la tête du Fonds Monétaire International.

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Une star de la télé, Nicolas Hulot, qui, malgré le soutien de la plus grande partie de la presse, se fait battre à plates coutures dans la primaire de l’écologie par une ex-juge a priori peu charismatique, Eva Joly.

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Comme on le constate avec ce rappel à coup sûr incomplet, les sept premiers mois de cette année 2011 ont été marqués par une succession quasi ininterrompue d’événements majeurs et inattendus. En 200 jours, le monde a sans doute plus changé que dans les 10 années précédentes.

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D’un côté, la gravité de la crise économique et écologique que nous traversons devient chaque jour plus évidente.

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De l’autre, l’aspiration à la démocratie, à la liberté et au refus de politiques jugées injustes et dangereuses, qui s’exprime aussi bien dans le « printemps arabe » que dans les mouvements des « Indignés », confirme sa force et son caractère universel.

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Mais aujourd’hui, ce n’est pas seulement la Terre qui nous semble tourner plus vite (ou pas rond…). Notre perception des événements se trouve elle-même accélérée (déformée, diront certains) du fait de l’information continue apportée par les sites Internet, Twitter, Facebook et autres chaînes d’actualité non stop, et qui nous rattrape à tout moment (pour ceux qui en sont équipés) via les smart phones.

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Avec, bien souvent, un manque patent de mise en perspective de ces « breaking news ».

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Cela rend d’autant plus indispensable l’apport de journalistes spécialisés, comme ceux des JNE, particulièrement à même de resituer l’événement dans sa perspective, notamment historique. Ce à quoi le site des JNE s’est employé lors de la catastrophe de Fukushima.

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Neuf ans (déjà…) après la conférence de Johannesbourg, la planète brûle toujours, mais nous regardons de moins en moins ailleurs.

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Bonnes vacances quand même, pour ceux qui ont la chance d’en prendre.

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Cet éditorial, comme tous ceux de ce site, n’engage que son auteur.

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