Voici un roman qui rejoint nos préoccupations les plus vives aujourd’hui en nous proposant, par anticipation, l’expérience d’un désastre planétaire.
2090 : une violente secousse bouleverse la géographie du globe. En cause dans ce phénomène, le réchauffement climatique aussi bien que la tectonique des plaques. L’humanité est en grande partie décimée. Comment survivre ?
Dès les premières pages, le lecteur découvre des personnages contraints de s’adapter aux conditions de vie les plus dures, malmenés par la violence des éléments ou par la cruauté de rescapés aux abois.
A travers les aventures d’Attica, jeune femme volontaire, d’Antoine de la Salle, ancien médecin de l’Humanitaire et de Charles, son neveu, il expérimente ce moment où le destin de l’humanité bascule : brusquement, il faut passer des nanotechnologies aux techniques élémentaires de survie.
Le roman met en scène la disparition d’un monde orwellien où les démocraties sont devenues des technocraties sécuritaires. A sa place, sur le flanc d’une montagne des Alpes, s’ébauche une microsociété précaire. Un ancien monastère offre aux héros un refuge pour soigner les traumatismes de la catastrophe et quelques ressources pour construire une utopie rousseauiste. Arche de Noé et Arcadie. Les mythes anciens convoqués dans le récit disent le retour à un état primitif, quand l’homme se savait faible face à une nature puissante.
Le temps des Barbares est paru en décembre 2010. A peine le livre avait-il rencontré ses premiers lecteurs que des événements venaient donner une effrayante confirmation à la fable : « (…) ce qui pourrait arriver à la fin de notre siècle » était préfiguré au Japon le 11 mars 2011. Le temps des barbares a commencé à Fukushima.
Editions de l’Harmattan, 228 pages, 23 € – www.editions-harmattan.fr
Contact presse : Emmanuelle Moysan. Tél.: 01 55 42 07 37 – 01 55 42 73 – Emmanuelle.moysan@harmattan.fr
(Pierre Pfeffer avec Odile Pernin-Vidal)