Sorti discrètement dans quelques salles françaises le 6 avril 2011, Plastic Planet, du réalisateur autrichien Werner Boote, constitue un réquisitoire implacable contre le plastique.
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par Laurent Samuel
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Ce documentaire écrit à la première personne nous raconte les pérégrinations du cinéaste à la découverte d’une planète colonisée par les plastiques, qu’on retrouve partout, dans nos maisons et nos assiettes, et même au milieu des océans, où, selon Werner Boote, l’on ramasserait six fois plus de plastique que de plancton. Or, ces produits synthétiques menacent la santé des animaux et des humains.
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Un réquisitoire de plus à la Michael Moore, où les industriels n’apparaissent que pour être traqués et ridiculisés ? Oui, mais pas seulement car, tout au long du film, Werner Boote entretient un dialogue posthume, souvent attachant, avec son grand-père, qui exerçait de hautes responsabilités dans l’industrie du plastique.
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Cliquez ici pour accéder au site officiel de Plastic Planet.
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On regrettera cependant que Plastic Planet mette (si l’on peut dire…) tous les plastiques dans le même sac, alors que l’impact environnemental et sanitaire du PVC n’est pas le même que, par exemple celui du PET.
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Dommage aussi que ce film datant de 2009 ne sorte en France que deux ans plus tard, et cela d’autant plus que de nombreuses études scientifiques sont sorties entre temps, notamment sur le bisphénol A.
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Ci-dessous, la bande annonce de Plastic Planet.
http://www.youtube.com/watch?v=R9WgY3Aky_A
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Ce long-métrage s’accompagne d’un livre Plastic Planet, La face cachée des matières synthétiques, écrit par Werner Boote et Gerhard Pretting, journaliste scientifique, paru en septembre 2010 dans la collection Questions de société, aux éditions Actes Sud.
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