Roger Cans représentait les JNE à l’enterrement de Jean Carlier, qui a lieu le 9 avril 2011. Voici son compte-rendu.
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par Roger Cans
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L’enterrement, civil à la demande de Jean, s’est déroulé dans le cimetière de Cravent (Yvelines), un village de 300 habitants où sa belle famille, les Monod-Broca, possèdent une grande propriété, et où une de ses filles, Agnès Carlier, pratique l’agriculture bio.
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C’est Corinne Lepage qui a parlé la première, comme ministre ayant remis la légion d’honneur à Jean. Elle a souligné son rôle pionnier en matière d’écologie politique, du temps où son mari Christian Huglo se lançait aussi dans le combat. Christian Brodhag a ensuite pris la parole pour évoquer nombre de rencontres et de souvenirs personnels, en tutoyant notre ami Jean devant son cercueil, couvert de fleurs et surmonté de son portrait photo.
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Jeanne-Charlotte, sa veuve, a ensuite passé la parole à Roger Cans, au nom des JNE. Il a excusé l’absence de Carine Mayo et Laurent Samuel, et a rappelé que Jean avait contribué, en 1968 et 1969, à la création de la FFSPN (devenue FNE) et de l’AJEPNE (devenue JNE). C’est donc un membre fondateur qui nous quitte. Roger Cans n’a connu Jean Carlier qu’en 1983, alors qu’il avait été évincé de RTL, et il n’a donc pas participé à ses combats, comme Jean-Pierre Raffin et François Lapoix, présents dans l’assistance. Mais il a souligné le rôle de Jean dans les voyages de presse des JNE, où il faisait le boute-en-train. Cette jovialité, cette gouaille, ce caractère colérique aussi, marquaient ces voyages. Jean n’avait pas l’écologie triste, comme beaucoup, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir des convictions chevillées au corps.
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Jeanne-Charlotte a ensuite exprimé l’amour et l’admiration qu’elle éprouvait pour un homme rencontré en 1968 au cours d’un circuit équestre dans les Alpilles. Malgré leur différence d’origine, lui le socialiste auvergnat agnostique, et elle la protestante parisienne fidèle, ils ont ont vécu 43 ans de bonheur. François Carlier, le fils cadet, a conclu les témoignages pour souligner le caractère bien trempé de son père. La famille Monod a alors chanté deux cantiques de la liturgie protestante. « Jean l’aurait accepté pour faire plaisir à sa femme »…
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Dans l’assistance se trouvaient aussi nos amis Catherine et Bernard Desjeux, qui passent souvent leurs vacances avec les Carlier du côté du Lavandou.
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