Bogota crée « Basura Limpia », un prix pour le tri

La Colombie n’a pas d’incinérateurs. Mais des milliers de personnes qui vivent de la récupération et du tri.

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par Yaneth Pinilla B.

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Ces hommes, femmes et enfants ont pendant longtemps été considérés comme des marginaux non fréquentables vivant de la poubelle des autres. Mais la vague environnementale a permis de commencer à leur donner un vrai statut. Ils peuvent aujourd’hui devenir auto-entrepreneurs et être membres de coopératives.

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Bogota n’a pas d’incinérateurs mais un grand espace, «Doña Juana », ouvert aux quatre vents à l’écart de la ville, où l’on déverse et enterre les déchets produits par chaque foyer, entreprise, bâtiment de la capitale colombienne… Soit 6.000 tonnes par jour, dont 2.000 pourraient être facilement recyclées. Aujourd’hui, seulement 5,6 tonnes sont récupérées, c’est-à-dire seulement 0,3 % de tout ce qui est jeté.

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Le principal problème du recyclage en Colombie est : comment faire pour séparer les déchets ? Le manque d’information est ici flagrant. Il manque aussi le développement d’une chaîne qui puisse organiser tout ce qui a de la valeur pour les uns, mais que les autres jettent.

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Alors, comment faire ? Le magazine Ecoguia, apporte sa contribution au problème et vient de présenter le premier prix national « Basura Limpia 2011 » (Poubelle Propre 2011). La directrice du magazine et du site internet Revista Ecoguia (www.revistaecoguia.com), Maria Luzdary Ayala, explique que « l’objectif est de favoriser l’éducation du public pour faire le bon tri au cours de toutes les étapes de la journée : la maison, l’école, le travail. Si on pense à faire à chaque fois le bon geste, on peut faciliter le processus de recyclage qui démarre dans notre pays ».

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Le prix « Basura Limpia » est constitué de quatre catégories : écoles ou collèges, universités, entreprises, et associations. Les concurrents doivent présenter une création artistique autour des déchets qu’ils génèrent. Les meilleurs travaux seront primés. Les gagnants recevront également les conseils de Laurent Perez, ingénieur, spécialisée en développement durable et créateur de Dureo (www.dureo.fr), le bureau français des études et assistance à la maîtrise d’ouvrage.

 

 

 

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