Les dégâts de la radioactivité sur la santé

Voici un point très précis sur les dégâts de la radioactivité sur la santé, publié par notre confrère M’hamed Rebah dans la Nouvelle République (Algérie).

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par M’hamed Rebah

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Les autorités sanitaires mondiales ont appelé les gouvernements de la région Asie-Pacifique à contrôler les niveaux de radioactivité dans l’air, après la série d’explosions observées à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima. Les lourds dégâts causés par le séisme de vendredi ont entraîné la diffusion d’un nuage de particules radioactives qui a notamment atteint Tokyo mais pourrait également affecter les pays voisins.

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Ces mesures s’effectuent en sieverts (Sv), une unité évaluant la quantité de radiation absorbée par les tissus humains. Un Sievert équivaut à 1.000 millisieverts (mSv) ou un million de microsieverts (µSv).

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Le secrétaire du gouvernement japonais Yukio Edano a un temps estimé que le niveau de radiations autour de Fukushima pouvait atteindre des pics à 400 mSv par heure. Ce chiffre horaire serait 20 fois supérieur à la dose de radiations reçue en une année par certains employés du secteur nucléaire ou de l’extraction d’uranium.

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L’exposition moyenne d’un être humain à la radioactivité naturelle est de l’ordre de deux à trois mSv par an. Lors d’un scanner médical, l’organe ciblé reçoit environ 15 mSv dans le cas d’un adulte et 30 mSv chez un nouveau-né. Une radiographie de la poitrine expose à 0,02 mSv, des dents à 0,01 mSv.

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Il a été démontré qu’une exposition cumulée à 90 mSv après deux ou trois scanners peut accroître le risque de cancer. Le phénomène est davantage étayé chez l’enfant.

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Le seuil de 100 mSv par an est le plus faible à partir duquel une hausse du risque de développer un cancer peut être mise en évidence.

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Une exposition cumulée sur un an à 1.000 mSv, ou 1 Sv, causerait probablement un cancer mortel, de nombreuses années plus tard, chez 5% des personnes touchées.

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Une dose élevée de radiations a pour effet de détruire le système nerveux, les globules rouges et les lymphocytes, ce qui endommage le système immunitaire.

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Une dose unique d’un sievert déclenche ainsi des nausées, des vomissements, des hémorragies, mais n’est pas mortelle. Une dose unique de cinq sieverts serait en revanche fatale pour 50% des personnes exposées dans un délai d’un mois.

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Lors de la catastrophe de Tchernobyl, le critère déterminant l’évacuation des riverains était une exposition à 350 mSv, selon l’Association mondiale du nucléaire.

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Sources : AFP, Reuters, Granma, Xinhua, Ria Novosti