Les sculptures qui ornent les bâtiments et les extérieurs du Jardin des Plantes offrent un triple intérêt historique, scientifique et bien sûr artistique. Du « monument à Buffon » d’Augustin Pajou au buste de Théodore Monod par Nacéra Kaïnu, honorant les savants qui ont marqué l’établissement, jusqu’aux sculptures animalières de Paul Jouve, François Pompon ou François-Xavier Lalanne, Françoise Serre nous ouvre les yeux sur mille et un détails de ces œuvres et nous en dévoile l’histoire, leur conception, les éventuelles péripéties. La couverture du livre représente le « Charmeur de serpent » de Charles Bourgeois, inspiré par le courant orientaliste. Outre Henri Jacquemart et ses lions (dont l’un renifle des pieds humains), l’un des artistes les plus impressionnants est probablement Emmanuel Frémiet, successeur de Barye, digne représentant de la grande époque des animaliers du XIXe siècle. On lui doit « le dénicheur d’oursons » (bronze exposé près du quai Saint-Bernard), et « Orang-outang et sauvage de Bornéo » (marbre ornant l’entrée de la galerie de paléontologie), montrant des scènes violentes de lutte entre humanité et animalité. À signaler également, les expositions du Cabinet d’histoire du Jardin des Plantes, qui dévoilent régulièrement quelques-uns des trésors des collections du Muséum, parmi lesquels les fameux vélins, si vulnérables à la lumière qu’ils sont rarement montrés au public. L’exposition permanente, outre quelques magnifiques tableaux et une maquette du Jardin des Plantes, montre d’intéressantes esquisses du « dénicheur d’oursons » de Frémiet et du « Lamarck » de Fragel, dont le buste trône à l’entrée du Jardin. Et dire que ces merveilles sont à portée de tous…
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Les éditions du Muséum, 64 pages, 12 €
Contact presse Sophie Rio. Tél. 01 40 79 81 36 – rio@mnhn.fr
(Marc Giraud)