Pour qui s’intéresse au phénomène des migrations, ce livre donne toutes les clés, et décrit par de multiples exemples une situation plutôt complexe. On ne connaît pas d’espèce sédentaire à 100 %, donc tous les oiseaux sont concernés. Chez certains, une partie de la population est sédentaire alors qu’une autre migre. On observe des différences y compris au niveau des individus : les jeunes peuvent migrer puis se sédentariser une fois adultes, les femelles tendent à aller plus loin que les mâles (Linné, ne voyant que des pinsons des arbres mâles dans sa Suède natale, les a d’ailleurs baptisés coelebs, les célibataires !). Entre les espèces précoces et les retardataires, les migrations ont lieu quasiment toute l’année. Ces voyages athlétiques entraînent des bouleversements physiologiques étonnants : les oiseaux se goinfrent avant le départ, leurs intestins élastiques s’étendent et se détendent suivant les saisons. Les pièges de l’éclairage nocturne (et les prédateurs opportunistes qui en profitent) sont évoqués, ainsi que les diverses techniques d’étude des migrations, tel le traçage isotopique. Un ouvrage écrit dans un style relax, qui présente des connaissances actuelles souvent étonnantes sur les oiseaux voyageurs. Et si vous voulez observer des migrateurs sur le terrain, vous pouvez vous référer à l’ouvrage de nos confrères Élise Rousseau et Philippe Dubois : « La France à tire-d’aile » (Delachaux et Niestlé 2005).
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Éditions Sud-Ouest, 28,50 €
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(Marc Giraud)