Le baromètre de la nature publié dans ce numéro annonce un sale temps persistant! On n’est pas vraiment étonné. Les notes, attribuées d’après une sélection d’indicateurs analysés par un comité scientifique, sont largement en dessous de la moyenne. 6/20 pour la biodiversité terrestre; 6/20 pour la biodiversité aquatique et 7/20 pour la biodiversité marine qui semble un tout petit mieux protégée. En cette année de la biodiversité, le bilan est rude. Du côté des grands prédateurs, la population des ours ne sera pas renforcée et celle des loups diminue sans doute à cause du braconnage. Côté oiseau, le déclin se poursuit. 12% des oiseaux nicheurs en moins sur vingt ans. La buse amorce une diminution inexpliquée et le milan royal est sur une pente fatale. Les prairies continuent à disparaître au profit des cultures céréalières avec leur cortège de pesticides. L’artificialisation du territoire s’accroît. Chaque jour, de nouveaux bâtiments, routes, autoroutes, parking grignotent 236 hectares d’espaces agricoles et naturels. Le bio n’est pas vraiment encouragé et sa croissance est assez dérisoire proportionnellement à la production intensive. Encore et toujours plus d’infrastructures, autoroutes, TGV, avec les bulldozers destructeurs qui vont avec. Du côté de la biodiversité aquatique, la France boit la tasse aussi. Avec toutes ces mauvaises nouvelles, on a envie de se noyer tout de suite. Non, il y aurait quand même des éléments positifs: une réserve naturelle régionale aux Pays Basque, des prairies agricoles en Meuse, une roselière en ville dans le Nord… Mais, il semble qu’on doive les chercher ces petits points de lumière dans un horizon sombre. Un regret… les notes au moins de l’année précédente devraient être rappelées.
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