« Moi, la finance et le développement durable », un film accessible et éclairant

A quoi l’argent que nous plaçons à la banque est-il utilisé ? Et que peut-on faire pour qu’il serve non pas à financer des projets polluants, mais des activités positives sur le plan social et environnemental ? Le film Moi, la finance et le développement durable (dans les salles à partir du 29 septembre 2010) répond avec clarté et humour à ces deux questions.

Par Laurent Samuel

La réalisatrice Jocelyne Lemaire Darnaud

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Pour répondre à ces questions, la cinéaste Jocelyne Lemaire Darnaud a interviewé de nombreux acteurs du secteur de la « finance durable ».

Si ces intervenants n’évitent pas toujours la langue de bois et l’auto-promotion, Jocelyne Lemaire Darnaud illustre leurs propos avec des commentaires écrits, parfois sarcastiques mais jamais méchants, qui s’affichent sur l’écran pendant les entretiens.

Parmi les nombreux participants, sœur Nicole Reille, qui a créé le premier fonds éthique social français, Yann Louvel, de l’ONG Les Amis de la Terre, Geneviève Ferone, pionnière de l’investissement socialement responsable, Nicole Notat , présidente de Vigeo (Agence européenne de notation sur la responsabilité des entreprises) et Jacky Blanc, président de la NEF (société coopérative de finances solidaires)

Des séquences avec un magicien, censé illustrer les tours de passe-passe des financiers, apportent des respirations au milieu de leurs explications passionnantes mais parfois touffues.

Dès le départ, Jocelyne Lemaire Darnaud démystifie le Livret de développement durable, dont, selon elle, seul le nom est « durable » : « Tout a commencé un jour par un appel de ma banque. On me proposait de placer de l’argent sur un livret développement durable. Mais quand j’ai posé la question : développement de quoi ? Et durable pour qui ? On n’a pas su me répondre ! »

Au terme de son enquête, Jocelyne Lemaire Darnaud conclut que l’Investissement socialement responsable (ISR), faute de normes et de contrôles indépendants (les agences de notation qui les évaluent restent liées aux banques), n’est guère une solution recommandable en l’état actuel des choses. Elle suggère donc de placer plutôt son argent dans des structures comme le Crédit coopératif ou la Nef, qui soutiennent notamment des projets d’agriculture biologique.

Ci-dessous, la bande-annonce.

 

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Pour en savoir plus, visionner un extrait ou vous renseigner sur les projections, cliquez ici sur le site du film Moi, la finance et le développement durable.

A noter : les Amis de la Terre, qui viennent de publier un rapport très critique sur l’ISR et un Guide de l’épargne responsable, organisent une série de projections du film.
le mercredi 29 septembre à 20H au cinéma La Clef, à Paris
le vendredi 1er octobre à 20H30 au cinéma le Méliès, à Montreuil
le dimanche 3 octobre à 16H au cinéma La Clef, à Paris
le jeudi 7 octobre à 20H au cinéma La Clef, à Paris
le vendredi 8 octobre à 20H à Menucourt, dans le Val d’Oise, en version conférence (avec ATTAC et peut-être la Nef)
le lundi 18 octobre à 20H au cinéma Utopia, à Avignon
le lundi 8 novembre au cinéma Utopia, à St-Ouen l’Aumône, dans le Val d’Oise