L’écologiste suisse Franz Weber s’engage personnellement pour tenter de sauver le phoque de Saimaa, espèce inscrite sur la liste rouge de l’UICN.
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Les phoques de Saimaa, une espèce qui ne vit plus que dans les eaux du lac finlandais éponyme, se reconnaissent à leur fourrure marbrée. En 1980, ils n’étaient plus que 150. Grâce aux mesures de protection, leur nombre est remonté jusqu’à 280 mais avec ces deux derniers hivers, trop chauds, la population est à nouveau à la baisse. En effet, l’unique petit naît en février dans une grotte de neige aménagée par sa mère. Sans cette protection, il devient plus vulnérable. Aujourd’hui, il ne reste que 260 individus à s’ébattre sur les quelques 4 400 km2 d’eau du lac de Saïmaa. Franz Weber vient de s’engager personnellement pour tenter de sauver cette espèce inscrite sur la liste rouge de l’UICN (découvrez sa nouvelle vidéo en cliquant ici).
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Cet ancien journaliste (lisez son portrait par Marie-Sophie Bazin en cliquant ici) utilise cette fois encore, une de ses armes de choc : la communication. Il vient d’inviter sur place une bonne vingtaine de journalistes européens. Il en a profité pour annoncer son intention d’acheter l’une des 13 000 îles du lac Saïmaa afin d’élargir le périmètre de protection totale jusqu’ici réduite aux deux parcs nationaux, territoire somme toute minuscule. Une petite île mais un immense symbole qu’il compte brandir comme un étendard à travers le monde. Non content de sensibiliser le public le plus large à la cause des phoques, Franz Weber revendique la nécessité de sauver aussi un paysage unique, « un chef d’œuvre du patrimoine européen », menacé par des projets immobiliers et la mise en pâture touristique. Une façon habile de sensibiliser et compter parmi ses troupes ceux qui ne sont pas forcément acquis à la seule cause animale.
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De fait, le principal danger qui menace les phoques reste toujours les filets posés par les pêcheurs amateurs du lac Saïmaa. En effet, lorsque les jeunes, à peine sevrés doivent se nourrir, nombre d’entre eux, tentés par une manne facile d’accès, tombent dans le piège. Les mailles de nylon étant incassables, ils ne parviennent plus à se libérer. La seule solution trouvée par l’état finlandais est de verser une indemnité conséquente aux propriétaires du lac qui acceptent de renoncer à cette pêche traditionnelle d’avril à juin, la période sensible. En effet, selon la législation finlandaise, le lac appartient aux riverains et leur droit de propriété les autorise à faire ce qu’ils veulent chez eux ! Il faut donc les convaincre.
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Certains refusent toute négociation, d’autres touchent l’indemnité mais ne jouent pas le jeu. Heli Järvinen, une députée verte de la région, s’est battue pour faire voter une loi punissant sévèrement les contrevenants. La visibilité internationale espérée avec le soutient de la fondation Franz Weber devrait aider les défenseurs de la nature finlandaise à faire évoluer les mentalités locales. Une urgence absolue pour pouvoir faire face en plus à la nouvelle menace du réchauffement climatique à l’origine de la reprise du déclin de la population des phoques annelés. Car, pour espérer voir perdurer l’espèce, il faudrait que la population des phoques d’eau douce de Saïmaa atteigne 4 à 500 individus.
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Danièle Boone
1 réflexion au sujet de « Phoques de Saïmaa : le nouveau combat de Franz Weber »
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