BiObernai 2015 : à la découverte de la ville d’Obernai

Au terme de leur voyage dans le cadre du salon BiObernai 2015, les journalistes des JNE ont visité une ville qui gagne à être connue.

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par Roger Cans

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biobernai15_info_merci!_325x488!_3!_0x0!_0!_FFFFFFTourisme seulement le dimanche matin 13 septembre. Un guide de l’Office du tourisme nous fait visiter la ville d’Obernai, qui gagne à être connue. Nous commençons par l’Hôtel de Ville, un vaste bâtiment composite avec un cœur XIIIe siècle, une aile XVIe et une autre aile reconstruite au XIXe. Nous visitons le bureau du maire, installé dans la salle de justice. Un décor entièrement refait au XVIIe (1609), avec des lambris de fine marqueterie et des panneaux peints. Plafond de stuc avec l’aigle à deux têtes, symbole de l’empire des Habsbourg. Au-dessus des fenêtres, des oiseaux peints symbolisant la justice : la colombe, c’est l’accusé (peut-être innocent), la chouette, c’est le juge, qui ferme les yeux, et le perroquet, c’est l’avocat… Dans un coin, un poêle en faïence de Sarreguemines où il est écrit en allemand : « je chauffe les riches et les pauvres ».

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Arrêt à la ruelle des Juifs, ou se trouve encore une maison marquée en hébreu, mais où il n’y a jamais eu de synagogue. L’ancienne a été détruite et la nouvelle construite près des remparts au XIXe . La communauté est aujourd’hui très réduite et il est difficile de trouver sept hommes pour valider l’office du Shabbat.

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Sur la place du marché, nous admirons les maisons à colombages des riches marchands de la Renaissance. Les dessins des colombages ont leur code. Les toitures sont très hautes, car tout est stocké au grenier (les maisons n’ont pas de cave). Sur certains toits, les tuiles faitières forment des cœurs. La Halle au blé comportait un abattoir au rez-de-chaussée, signalé par une tête de bœuf en pierre. Sur le toit, un nid de cigogne vide. L’explication : il y a tant de touristes qui parlent chacun leur langue à Obernai que lorsque la cigogne arrive, elle se croit encore loin de son Alsace d’origine.

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Nous terminons la visite par la chapelle du cimetière. Elle comporte une grotte artificielle où un sculpteur a reproduit grandeur nature Jésus au Mont des Oliviers (1517). A l’intérieur, une pietà sculptée au fond de la crypte et, dans une châsse noircie, la main de la Vierge sauvée d’un incendie. Le monument aux morts revendique le « morts pour la patrie », sans préciser laquelle, avec seulement l’indication des fronts.

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