Les fondements écologiques de l’orthodoxie

Voici quelques clefs avec des citations extraites du  texte de Mère Hypandia sur l’écologie dans la revue « Buisson Ardent – n°20 » pour comprendre les fondements écologiques de l’orthodoxie.


par Christine Kristof-Lardet

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La prière perpétuelle. La tradition orthodoxe protège l’hésychasme, c’est-à-dire le tête à tête permanent avec le Seigneur à travers la prière perpétuelle, aussi appelée «Prière de Jésus». « En gardant un rythme soutenu dans la prière de Jésus pour laisser peu de place aux pensées personnelles, nous pouvons tourner notre attention vers Dieu. Cette prière structure nos journées, nos activités, notre rythme de marche, notre souffle…et nous amène à être vigilantes et ouvertes à tout ce qui nous entoure»

• Une relation non duelle avec le cosmos et un sens du sacré très développé. «Dans notre tradition, nous n’avons pas la dichotomie habituelle entre le spirituel et le matériel, entre le Créateur et la Création, entre l’homme et la nature. A Solan, le simple fait de vivre notre quotidien, nourri par notre vie liturgique, donne l’occasion d’ouvrir un chemin qui témoigne d’une vision spirituelle chrétienne de la matière».

• L’esprit d’ascèse et de gratitude «L’ascèse n’est pas une privation, c’est une préférence; sa force est la gratitude ; elle est déjà rassasiée du fruit de la vie, de l’arbre de la grâce qui n’est que gratuité avant tout souci, tout effort et de toute peine».

• Solidarité et fraternité avec la création :« Notre travail sur la terre ne peut être qu’une coopération solidaire de son travail pour nous. Elle se donne dans ses fruits, nous nous donnons dans la besogne…. La terre a tout à nous donner si nous n’avons rien à lui prendre. Il faut d’abord la laisser faire »

• La vigilance joyeuse. « Nous cultivons par tradition la « Nepsis », une notion grecque qui signifie la retenue, la vigilance joyeuse, , nées de l’ascèse et de la purification, sur laquelle Pierre Rahbi s’est appuyée pour diffuser son concept de « sobriété heureuse ». Cela signifie aussi qu’il ne nous faut pas tenter coute que coute de toujours faire plus ou mieux, mais de laisser aussi la place à la main de Dieu. Je sème, je fais tout ce qui est de mon ressort et ensuite je me retire et je laisse faire »