Les plantes qui tuent par Elizabeth Dauncey et Sonny Larsson

Le sujet est pour le moins sulfureux d’ailleurs un avertissement signé par les auteurs et les éditeurs précise que ce livre est publié pour des raisons pédagogiques et de connaissances et que l’usage de ces plantes aux fins qui sont décrites n’est pas recommandé du tout. Mieux vaut effectivement le préciser. Les auteurs de cet ouvrage fascinant et très documenté côtoient les plantes vénéneuses depuis des années : Elisabeth Dauncey, titulaire d’un doctorat en taxonomie des plantes, a passé l’essentiel de sa carrière au centre antipoison de deux hôpitaux londonien et Sonny Larsson, titulaire d’un doctorat en pharmacognosie est phytochimiste.

Mais pourquoi les plantes peuvent tuer ? Ne pouvant fuir leurs prédateurs, les végétaux sont obligées de se défendre comme ils peuvent. Une des stratégies possibles est de sécréter des substances vénéneuses et nocives non pour tuer l’intrus mais pour le dissuader. Mais du coup, elles peuvent être dangereuses voir mortelles notamment pour nous, les humains. Alors mieux vaut ne pas se risquer à jouer les apprentis sorciers.

Belladone, aconit, hellébore, ciguë, pavot… et bien d’autres sont richement présentées et classées selon leur principes actifs ou leurs actions sur les organismes vivants. Elles peuvent agir de différentes manières, sur le cœur, le cerveau et le système nerveux, les fonctions musculaires, la peau, le foie et les reins. D’autres encore agissent sur le long terme, en provoquant des cancers ou en ayant des effets sur le développement du fœtus. Le dernier chapitre s’intitule « Transformer ses ennemis en précieux amis » car le paradoxe est en effet que ces plantes vénéneuses peuvent être mortelles ou thérapeutiques selon l’usage.


Éditions Ulmer, 224 pages, 32 € – www.editions-ulmer.fr
Contact presse : Christine Dychus. Tél.: 06 80 46 77 50 – cdychus@relationsdurables.fr
(Danièle Boone)