Une promesse de nature – du zoo au bioparc, une révolution par Pierre Gay

Promesse10 ans après « Des zoos, pour quoi faire ? », Pierre Gay revient avec « Une promesse de Nature ». Il raconte son parcours de vie atypique, parle de son père, Louis, le fondateur, qu’il admire profondément, de son enfance au milieu des animaux comme une évidence, et puis la décision paternelle autoritaire qui a décidé pour lui une carrière au zoo. Très vite, il s’éloigne de la collection classique pour s’intéresser notamment à ce qui se passe outre-manche. Un certain Gérald Durell a créé à Jersey un zoo où ce qui importe avant tout, c’est l’animal pour lui-même. Révélation. Pierre Gay finira par convaincre son père de bouleverser sa vision du zoo.

Pierre adore voyager notamment pour observer les animaux dans la nature. Il découvre alors de ses propres yeux, certains comportements comme cette habitude des lions à prendre le soleil en trônant sur un rocher plat. De retour à Doué la Fontaine, il décide de sortir ses pensionnaires du béton aseptisé, leur donne de l’espace et surtout la possibilité d’assouvir des besoins naturels comme la simple possibilité de se cacher. Et tant pis si le visiteur ne les voit pas. A l’époque, cette façon de penser d’abord à l’équilibre et au bien-être de ses pensionnaires est révolutionnaire. Et pour bien marquer la différence, ces nouveaux zoos s’appellent le plus souvent parcs animaliers.

Depuis 2008, son fils François, architecte paysagiste, devient le directeur. La relève est assurée. Les espaces dédiées aux animaux sont encore plus grands et conçus à la manière des biotopes dans la nature, de manière à ce que cohabitent divers espèces, oiseaux, mammifères. En 2011, le cinquantenaire de la création du zoo de Minières vit la naissance officielle du Bioparc. Une appellation imaginée lors d’une longue soirée dans la jungle panaméenne – Pierre Gay a l’âme du grand voyageur – au cours d’une expédition sur les traces des atèles noirs.

Ce livre écrit avec la collaboration de Frédéric Denhez (JNE), c’est aussi beaucoup d’interrogations sur notre rapport à l’animal captif et à la nature. En effet, Pierre Gay conçoit le bioparc comme un conservatoire mais qui n’a de sens que si les animaux sont protéger in situ. C’est pourquoi, il s’est engagé à travers le monde ici pour la sauvegarde des lémuriens, là pour celle des ours à lunette ou encore des girafes blanches et, chez nous, par exemple pour celle des vautours. Beaucoup d’oiseaux relâchés ont vu le jour à Doué-la-Fontaine.


Éditions Delachaux et Niestlé, 224 pages, 21,90 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse: Julia Bocquin. Tél.: 01 41 48 82 63 – jbocquin@lamartiniere.fr
(Danièle Boone)