La popularité de Nicolas Hulot est une chance pour l’écologie

L’annonce, le 13 avril dernier, par Nicolas Hulot de sa candidature à la présidence de la République en 2012 a donné lieu à pas mal de sarcasmes dans les médias. Nous ne reviendrons pas sur tout ce qui a été écrit, avant et après cette annonce. Et si sa candidature était une chance pour l’environnement, la biodiversité et donc pour l’écologie ?

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par Philippe J. Dubois

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Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’accompagner Nicolas Hulot en Alaska pour un sur le changement climatique. Le personnage ne me fascinait pas vraiment et comme beaucoup j’avais de lui l’image d’un vagabond médiatique avec ses « séquences émotion » au-dessus d’un grand envol de flamants roses dérangés par le bruit de son ULM…

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Au fil des 3 semaines que nous avons passées ensemble, j’ai découvert un autre homme, véritablement habité par le combat environnemental et écologique !

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Je peux modestement témoigner que l’homme a véritablement changé et que son investissement dans ce combat est sincère.

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On a également taxé Hulot d’être à droite. Ce n’est pas parce qu’il a côtoyé Jacques Chirac qu’il avait sa carte au RPR ou à l’UMP.

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Il est clair aujourd’hui que la seule voie possible pour sortir du bourbier économique, social et politique dans lequel nous nous trouvons est celle de l’écologie. D’une société où l’écologie, le social et la consommation sobre soient le moteur. Nous devons impérativement passer par cette troisième voie pour éviter une catastrophe environnementale sans précédent pour notre planète mais aussi pour nous.

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Cette voie écologique n’est ni tout à fait de gauche ni de droite, même si elle réfute évidemment les arguments ultralibéraux et consuméristes de l’oligarchie actuelle qui dirige le monde occidental. Pour pouvoir s’épanouir, cette voie écologique doit en effet largement dépasser le clivage gauche-droite tel que nous le connaissons en France, rallier à elles tous ceux qui pensent qu’elle est nécessaire pour arrêter l’emballement dans lequel s’est fourvoyée notre société.

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Et Nicolas Hulot est, je crois, l’homme de la situation. Ce n’est pas un tribun aux accents populistes, ni un vieux renard de la politique, pas un politicien non plus, pas plus qu’un adepte de la langue de bois. Encore moins un dogmatique (fait rare chez les écologistes). Sans doute beaucoup de handicaps pour parvenir à la marche suprême de l’état (mais en a-t-il la volonté ?).

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Mais il a, dans le microcosme de l’écologie politique, un atout remarquable : celui d’être aimé, populaire et donc de convaincre des gens, venus de tout bord, que l’écologie est arrivée à une maturation qui la fait entrer de plein pied dans l’arène de l’élection présidentielle.

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Et cette capacité à fédérer au-delà de la politique politicienne, c’est une chance formidable pour la cause que nous défendons tous, naturalistes, environnementalistes, écologistes, scientifiques, et simples citoyens de la planète Terre. Saisissons-là… sans dogmatisme.

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Cet article a été publié sur le blog des Biodiversitaires.

 

Les points de vue exprimés sur ce site par des adhérents des JNE au sujet de l’élection présidentielle de 2012 n’engagent que leurs auteurs, et en aucun cas l’association.

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