Une consultation publique sur le loup jusqu’au 11 avril 2011

Dans le cadre d’un projet d’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup, une consultation publique est organisée jusqu’au 11 avril 2011.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=21980

Il y a donc urgence à réagir !
En effet, l’ASPAS dénonce le principe même de réponse par le tir qui ne résoudra aucun problème car :
– ces mesures visent à limiter l’expansion du loup et non à réduire les dommages ;
– la notion de dommage « important » est contestable : 1 attaque dans l’année ou 2 attaques au cours des deux dernières années ;
– la notion de « troupeau protégé » n’est pas précisément définie ;le tir de prélèvement éliminera 1 loup au hasard, au risque de déstabiliser l’organisation de la meute et de finalement augmenter les “dommages” ;
– il serait désormais possible de recourir au tir autour de troupeaux même s’ils ne sont pas protégés ou ne subissent aucun dommage, mais uniquement parce qu’ils sont situés à proximité d’un troupeau qui en subit ;
– le tir de prélèvement peut avoir lieu en dehors de la présence de troupeaux, il n’est donc pas conçu pour en prévenir des dommages ;
– le loup restant une espèce protégée, les opérations de tirs ne devraient en aucun cas être confiées aux chasseurs, mais rester de la compétence de l’Etat et de ses services. Or, les chasseurs participent aux opérations de tir.

Il est bon de rappeler également  :
– que le loup joue (avec les autres grands prédateurs) un rôle de dispersion sur les ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, chamois…) et par conséquent sur la réduction des dégâts forestiers (abroutissement, écorçage) ainsi que sur la régénération forestière ; qu’il s’autorégule ; que sa présence a fait disparaître les attaques de chiens divagants ;
– qu’il a une valeur indéniable sur le développement éco-touristique des régions de moyenne montagne ; et qu’il est sans le savoir un allié du chasseur, puisqu’il garantit l’état sanitaire des populations d’ongulés et autres espèces dites “gibiers”. <
Alors pour aider le loup, envoyez un mail dans lequel vous exprimez vos remarques, à l’adresse que communique le ministère :
protocole.loup@developpement-durable.gouv.fr

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Par avance merci à tous

L’équipe de l’ASPAS et Mille traces

http://www.aspas-nature.org/
http://www.mille-traces.org/

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